Du 2 au 13 janvier 2015 : La liaison Bangkok à la frontière du Myanmar
Mise à jour des photos le 09/02/15
Bonjour à tous,
Après un dernier coucou à notre énorme varan préféré de Bangkok, la finalisation de la maintenance et du nettoyage et le rangement des sacoches pleines de victuailles (nous avons eu l’ordre d’un remplumage obligatoire), nous voilà à nouveau prêts pour pédaler sur les routes thaïlandaises.
Elles sont de très bonne qualité et la circulation est au début assez intense. Malgré tout, la densité de voiture est globalement correcte sur l’ensemble du parcours jusqu’au Myanmar. Les véhicules majoritairement de type 4X4 font presque concurrences aux américains et compétiteurs du Dakar qui doivent d’ailleurs être en pleine course à l’heure où je vous écris. Pas de Twingo, uniquement des Isuzu et des Hilux. TOYOTA est de partout. Il y a évidement les fameux 2 roues et 3 roues. Les Side cars et triporteurs sont nombreux et rigolos car chacun d’eux a son usage : cuisine, congélateur, étalage, bus scolaire, …
Routes en sortie de Bangkok... pas cool...
Un cagoulé !
Et un autre...
A plus de 40km après Bangkok, nous commençons enfin à emprunter des routes plus secondaires. Nous ressortons le matos (tente & compagnie) qui ne demandait qu’à resservir, et campons chez l’habitant ou dormons dans des monastères bouddhistes. Malheureusement pour les premières nuits, il a fait chaud et la circulation paraissait identique de jour comme de nuit. Le sommeil était plutôt de plumes que de plomb.
Les rencontres avec nos hôtes nous ont permis de reconfirmer ce que nous avions découvert dès nos premiers jours dans le pays. Entre nous et les Thai, il y a la barrière de la langue ! Mais cette fois ci, une très grande barrière que nous n’arrivons pas vraiment à escalader. Nous ne comprenons AUCUN mot et eux ne parlent pas ou très peu l’anglais. Ils ne comprennent pas même notre prononciation des villes.
Une bonne bière, un langage universel
Nous ne mangeons pas tout le temps ce qu’on commande, comme pendant nos vacances en famille d’ailleurs. Les directions que l’on nous donne ne semblent pas forcément correspondre à notre carte. Mais bon, de fils en aiguilles, nous atteignons doucement mais surement nos objectifs.
Nos repas quotidiens, ça paye pas de mine mais on ne s'en lasse pas
Nous avons traversé pendant de longs kilomètres des rizières puis les champs de canne à sucre et enfin les plantations d’ananas. Dans les collines de l’ouest du pays nous commençons à reprendre goût au pédalage qui s’était un peu atténué avec les 2X2 voies bordée de lampadaires tous les 2 mètres qui avaient accompagné toute la périphérie de Bangkok. Les premiers jours nous ont tout de même permis de retrouver les cigognes en migration que nous avions laissées en Turquie/Iran. Tenez-vous prêt car si elles arrivent toutes à Strasbourg en même temps, il n’y aura pas assez d’arbres et de nids à disposition.
Travail dans les rizières
Coupe des cannes à sucre
Séchage du mais
Cigogne et palmier, une association dont nous n'avons pas l'habitude
Quelques cigogneaux
Nous constatons qu’en Thaïlande, excepté les discussions avec les locaux, tout est plus facile à faire et à trouver qu’en Inde. On y trouve des « supermarchés » ou magasins avec plus de 2 boites de biscuits et du « chai », des frigos dont les denrées ne sont pas daubées, des zones de campement, des plats non épicés, des poubelles… Des touristes français en Inde nous avait prévenu : « tout est facile » en Thaïlande.
Le développement du pays réduit l’écart entre nous et les autochtones qui était énormissime en Inde. Les indiens ne comprenaient pas pourquoi nous voyagions en vélo car pour eux le vélo est le véhicule du pauvre. En Thaïlande et surtout vers Bangkok, nous avons à contrario vu pas mal de cyclistes avec de très beaux vélos en faire pour le plaisir. Mais si ce développement a de très bon côté comme le fait que l’on puisse s’accorder notre pause magnum /ice coffe en milieu d’après midi, il faut avouer qu’il rend aussi notre pédalage quotidien moins attractif car le dépaysement culturel est moins flagrant que lors de nos derniers mois de pédalage.
Ces journées nous permettent de prendre le temps de penser aux dernières semaines de voyage ainsi que les futures au Myanmar et Laos dans un premier temps.
Nous sommes au quotidien accueilli par de très beaux sourires, les gens sur le bord des routes nous font coucou et nous avons la chance d’avoir beaucoup beaucoup de pouces encourageant. Le tout rend l’atmosphère détendue et cela en fait un pays où tout semble paisible. Le climat et les paysages y participent aussi pas mal. La température est clémente comme les soirs de vacances d’été en France et les paysages jaunissent. Les feuilles tombent et tout le monde s’affairent à ramasser tout ça pour que le bout de jardin soit propre. Nous avons laissé derrière nous l’humidité et presque tous les moustiques depuis Dan Chang.
Maisons sur pilotis
Fabrication de hamacs
Une petite grimpette nous amène finalement à la frontière de Mae Sot d’où nous quittons la Thaïlande sous une ambiance automnale et reposante.
Laurent développera davantage les déboires qui nous attendent au Myanmar. Le trajet initialement prévu semble bien compromis à cause des permis que nous devons obtenir en tant qu’étranger pour traverser une zone autour du Lac Inlé (Nord est du pays).
Quelques vues le long des routes:
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