TDM tandem

TDM tandem

Du 20 Décembre 2014 au 1er Janvier 2015 : Bangkok et le centre de la Thailande

สวัสดีครับ, (Bonjour en thaïlandais dit par un homme)

 

On ne le dira jamais assez, mais prendre l’avion avec un vélo (qui plus est, un tandem) est un véritable « calvaire », chronophage et toujours source de stress avec quelques petits imprévus (et oui, vous direz nous, ce n’est pas le but d’un voyage à vélo que de prendre l’avion, mais bon c’est comme ça …).

 

Première étape : arpentez la ville encore et encore à la recherche de cartons suffisamment grands pour empaqueter d’une part le tandem et de l’autre la remorque, trouver des rouleaux de scotch, de la cordelette, du polystyrène.

 

Deuxième étape : démontage du tandem, pliage des cintres, démontage des pédales, des feux, des selles, de la chaine avant. Démontage de la remorque puis protection des deux partis du tandem entre elles à l’aide de polystyrène avant de les fixer l’une à l’autre solidement à grand renfort de scotch.

 

Troisième étape : encartonnage et ajout de scotch à volonté. On s’adapte également à la méthode indienne et, à défaut de film plastique, nous utilisons 40m de cordelette enroulée en filet sur nos cartons pour les protéger. La méthode est assez efficace, il faut l’avouer, et permettra à notre colis de résister aux deux vols consécutifs.

 

Quatrième étape : prendre le taxi à 3h du matin avec nos colis encombrants ce qui nous a permis de profiter de la ville de Kochi jusqu’au dernier moment et de ne pas nous ruiner dans les hôtels se trouvant à proximité de l’aéroport.

 

Cinquième étape : enregistrer nos bagages à l’aéroport où le suspens est toujours à son apogée. Et ça ne loupe pas. Une fois encore, malgré le fait que nous respections les conditions de taille maximale des colis fixées par la compagnie, celle-ci ne tient pas compte des contraintes de l’aéroport et notre colis ne passe donc pas dans le portique de sécurité des colis « hors norme » ou tout du moins c’est ce qu’on essaye de nous faire croire. Il est vrai que le colis ne passe pas à l’horizontal, mais avec un peu de jugeote, on voit rapidement qu’en le mettant en diagonale, le colis peut passer. Mais on sent que là, ça devient trop compliqué et ça sort du processus « classique ». On nous dit donc que ce n’est pas possible et qu’il faut déballer le colis pour qu’il soit vérifié à la main. On n’en croit pas nos oreilles surtout après avoir passé plus de 5 heures à réaliser le colis, le protéger, le consolider, le ficeler. Hors de question pour nous de le défaire. Le gars en face de nous est buté : ça tombe bien nous aussi ! On finit par appliquer notre méthode en se passant de son consentement, on cale un sac sous le colis et l’engageons de biais dans le portique, et bien évidemment ça passe.

 

Bref, pour raccourcir la suite, nous changeons ensuite d’avion à Kuala Lumpur où nous prenons un autre avion (on se farcit donc 2 fois la sécurité) et arrivons finalement à Bangkok à minuit. Remontage du tandem jusqu’à 1h du matin, pédalage de nuit et sur autoroute (pas vraiment le choix) jusqu’au centre ville où nous arrivons enfin à 6h du matin après une longue journée épuisante et stressante. Mais bon chaque vol réussi est toujours une victoire et on espère toujours repousser le prochain vol autant que possible.

 

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Tandem tout juste remonté à l'aéroport de Bangkok : nous sommes prêt à pédaler

 

Nous sommes donc à Bangkok, capitale de la Thaïlande. On nous avait annoncé une ville bruyante et grouillante de monde. Pour nous qui venons de l’Inde c’est tout l’inverse. La circulation y est « normale », organisée en file, pas de bruit permanent de klaxon que nous ne supportions plus en inde, pas de gens qui nous frôlent en permanence. Bref, cela semblera peut être étrange pour certains, mais Bangkok c’est reposant ! La propreté de la ville, l’hygiène des petits boui boui ne sont certes pas irréprochables mais nous paraissent déjà à des années lumière de l’Inde (l’huile de friture ne semble pas être la même depuis un an, la bouffe n’est plus emballée dans du papier journal, les petits marchands de rue ont même une bassine d’eau pour se laver les mains et faire la vaisselle : incroyable !).

 

Le jour suivant, nous retrouvons avec joie Patrick, Lydie, Esther et Kevin à la sortie du Skytrain en provenance de l’aéroport qui ont organisé le ravitaillement pour l’année à venir (avec une forte dominante en graisse et en sucre). Nous pouvons désormais traverser les steppes de Mongolie en autonomie complète et peut être même en sortir avec quelques kilos supplémentaires. Il serait trop long de faire une liste exhaustive de tout ce que nous découvrons mais en voilà un échantillon : saucissons, pain, fromages, bonbons, caramels, papillotes, pates de fruit, chocolat, foie gras, terrines, pâtés, sardines, jambon, raviolis, quenelles, gratin dauphinois, bœuf bourguignon, champagne. Sans parler des vêtements, autres cadeaux et multiples pièces de vélo qu’il serait trop long de lister. Un grand merci à tout le monde ! (on constate que la stratégie de nous être fait passer pour squelettiques juste avant les fêtes à plutôt bien fonctionné :).

Après une fin de journée « repos » et retrouvailles, nous commençons le lendemain les visites de la ville par « Wat Pho ». Succession de temples dorés et de centaines de statues de bouddhas dont le plus imposant mesure 15m de haut et 43m de large et est presque entièrement recouvert de feuilles d’or.


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Bouddha couché géant


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Wat Pho


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Marché aux fleurs

 

Lydie est en pleine forme et l’appareil photo crépite en mode rafale. Les leçons ont été tirées de nos dernières retrouvailles à Istanbul et le reste de la troupe a bien des difficultés à échapper aux 4 photos « familiales » quotidiennes (Lydie semble avoir corrigé un léger  manque de fermeté depuis la Turquie). Nous nous adaptons très rapidement à l’environnement et profitons des nombreux vendeurs de rue dont les odeurs de viande au barbecue deviennent vite irrésistibles. Les soupes ont un caractère plus aléatoire, cachent quelque fois un petit gout de terre ou quelques plantes qui résistent à  la dent. Parfois pas assez épicées, parfois trop, elles n’en restent pas moins appréciables.

 

Les deux journées suivantes sont encore destinées à Bangkok avec la visite des canaux en bateau, du temple Wat Arun ainsi que du grand palace, un site imposant et étincelant abritant notamment un bouddha d’émeraude (en jade). Nous baroudons également dans le quartier chinois dont les ruelles étroites et bondées de monde recèlent d’innombrables babioles en tous genres.


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Canaux de Bangkok


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Temple Wat Arun


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Quartier chinois


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Grand palace


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Côté utilitaire, nous réalisons avec Patrick une grosse maintenance du tandem à l’aide de toutes les nouvelles pièces importées de France : le tandem en ressort fin prêt pour une dizaine de milliers de kilomètres supplémentaires. Nous récupérons également notre visa Birman pour lequel nous avions laissé un dossier de demande 2 jours auparavant. Dernier point, je me traine depuis quelques jours une bosse sur le côté droit du dos dont je ne connais pas vraiment l’origine. Je profite donc d’une séance de massage initialement programmée pour Elise pour me faire remettre le dos en place. J’en ressors avec un dos peut être un peu plus plat mais recouvert de bleus. La séance consiste en bonne partie à m’installer 6 ventouses sur le dos dont le but est de m’aspirer l’air contenu dans la bosse et qui en serait l’origine. Je peux vous dire que ces trucs là vous tirent sacrément sur la peau qui a d’ailleurs réagit en conséquence… Il semblerait que la technique soit efficace car la bosse a disparu et mon dos me fait bien moins mal.

 

Après Bangkok, un bus de nuit (VIP) nous conduit plus au Nord du pays, dans la ville de Chiang Mai. La ville est quadrillée de dizaines de temples dorés gardés par des statues de « dragons » parfaitement entretenus qui feront l’objet de notre première journée dans la ville.


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Vendeur ambulant en side car cuisine


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De même qu’à Bangkok, nous dormons dans un quartier tranquille. Nous louons ensuite trois scooters 125cm3 durant trois jours pour explorer les  environs de la ville. Nous visitons tout d’abord le parc Mae wang qui nous réserve quelques surprises. La route qui traverse le parc se transforme peu à peu, évoluant d’un bon asphalte à une véritable piste qui se confond avec un cours d’eau, les petits passages à gué sont nombreux et les passages sablonneux également. Par sécurité, nous finirons par faire demi tour même si, avouons le, c’est clairement ce tronçon tout terrain qui aura donné son charme à ce parc par ailleurs sans grand intérêt.


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La route nous conduit ensuite à une réserve d’éléphants un peu plus en hauteur où nous assistons amusés à la baignade de ces gros animaux. Ceux-ci semblent être en meilleurs santé que ceux rencontrés au Népal.

 

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Les deux jours suivants nous permettront de faire un aller retour jusqu’à la ville de Pai traversant des paysages montagneux avec bananiers et palmiers. Des paysages « typiquement » Thaïlandais, selon Esther… La ville de Pai a été victime de son succès dans les dernières années et est devenue un véritable point touristique. C’est plus les montagnes aux alentours qui méritent l’attention même si se promener le soir dans le centre animé de la ville reste très sympathique.

 

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Miam, les bons insectes !

 

De retour à Chiang Mai, nous reprenons un bus pour Sukhothai où nous passons une journée à découvrir en vélo l’ancienne ville, constituée des ruines de l’ancienne capitale du siam, dans un environnement calme et verdoyant.


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Old Sukhothai


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Un dernier bus de nuit nous ramène finalement à Bangkok. Dernière visites de la ville avec le marché des amulettes et d’autres parties du quartier chinois.

 

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Sur le marché des amulettes

 

En fin d’après midi nous nous dirigeons vers Central World, sorte de Time Square local où se tient le compte à rebours de la nouvelle année sur un écran géant auquel assistent des milliers de personnes. Nous commençons par un superbe restau. Le principe est parfait, il s’agit d’un BBQ à volonté avec un grand choix de viandes, poissons, légumes et plats préparés que l’on fait cuire nous même sur un barbecue à la braise au milieu de la table. Que demande le peuple ? Nous nous fondons ensuite dans la foule grouillante pour le décompte final de la nouvelle année suivi de près par un feu d’artifice. Précisons qu’ici, nous ne sommes pas en 2015 mais en 2558.

 

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Si peu de monde...


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La journée du départ est une journée farniente (si si véridique), un principe qui n’est pas encore rentré dans les mœurs de la famille BERGER-BY même si certains dans la famille (on ne citera pas de noms) poussent pour étendre ce nouveau concept. Petit massage thaïlandais bien apprécié pour ceux ne l’ayant pas encore tenté même s’il en surprendra plus d’un par son caractère parfois « un peu douloureux »… Vient l’heure du départ, petit moment nostalgique après ces dix jours sympathiques et intensifs en famille, et nous voilà de nouveaux livrés à nous même prêt à reprendre la route sur notre bon vieux tandem.

 

Les deux prochaines semaines devraient nous permettre de rejoindre la frontière du Myanmar.

 

Bonne année à tous et à bientôt.

 



03/01/2015
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