TDM tandem

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Du 3 au 30 Septembre : La fin de la boucle au Ladakh en Inde

Julley,

Comme prévu, nous nous sommes reposés à Leh pendant 3 jours. Ciel très couvert et pas mal de pluie, ce qui veut dire pour cette ancienne capitale : pas d’activités extérieures possible ou avec k-way, pas de téléphone, pas d’internet et l’électricité quand ça veut. Autre incidence : Leh est isolé du reste du monde : aucun  avion ne décolle et n’atterrit durant 5 jours et les bus vers Manali et vers Srinagar ne circulent pas car les routes sont coupées par la neige et les glissements de terrain. Résultat, nous avons pu faire la sieste sans regret mais ça nous a empêché de profiter de beaux lacs de montagne, du plus haut col carrossable du monde, …

 

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Mur de prière

 

On a quand même fait le tour des petites rues boueuses de la vieille ville. Je noircis un peu le tableau mais j’avoue que c’est la première fois que je vois une ville avec autant de crottes.

 

DSC00753.JPGRuelles du vieux Leh

 

On a visité le vieux palace, bâtiment sur les hauteurs de la ville en cours de rénovation qui s’étend sur 9 étages. Visite à l’indienne, une succession de salle en terre battue qui donnent sur des terrasses.

 

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Palace de Leh

 

On a aussi profité de la vue de la SHANTI Gompa, lieu de culte bouddhiste construit par les japonnais.

Lassés d’attendre dans la chambre la fin du mauvais temps, nous sommes repartis direction Srinagar. Première journée ennuyeuse puis le soleil est revenu et rouler est devenu plus agréable. On ne s’arrête plus pour prendre en photo les centaines de stupa qui bordent les routes. Elles sont de toutes les tailles, colorées ou blanches, cassées, ou mal finies, …. Les moulins à prières aussi se multiplient. Il en existe de toutes les tailles et même construits en boîte de conserve.

 

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On fait une belle embardée pour atteindre le monastère de Likir où une belle statue dorée de boudha nous accueille. On y fait le tour et croise des touristes français, ça fait plaisir aussi de temps en temps.

 

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Monastère de Likir et son Boudha géant à l'arrière

 

De nouveau sur la route principale on recommence à suivre la rivière Indus sur des dizaines de km. Cette route est bien vallonnée et malheureusement jalonnée de poteaux électriques ce qui gâche un peu son potentiel. On est aussi frappé  par tous les travaux inachevés sur le bord des routes qui donnent une impression de chaos permanent et qui sont entretenus par les chutes de pierres dues aux falaises non sécurisées. A contrario, la route est bien goudronnée et le trafic est toujours majoritairement composé par les militaires. Toujours les militaires : camps de militaires, check point, convois … cette zone frontalière avec la Chine et le Pakistan est calme d’apparence mais il semblerait que les incidents soient réguliers dans ces zones de « disputed territory ».

Nous faisons une halte agréable à Lamayuru où le monastère surplombe la guest house.


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"Moonland", juste avant Lamayuru


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Monastère de Lamayuru

 

Nous recherchons un deuxième sac à dos pour nous lancer dans un petit trek de plusieurs jours. Affaires bouclées, et sacs de couchage accrochés, nous partons faire 3 jours de marche plutôt intensifs pour atteindre le village de Chilling après 3 cols. Nous découvrons une autre facette du Ladakh. Les « Home stay » qui feront l’objet de longues discussions sur l’éthique de nouvelles règles imposées par Leh sur les habitants, les vues des sommets enneigés et des couleurs allant du jaune au bleu turquoise.

 

DSC00951.JPGVillage de Hindju, sur le trek


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Col de Konzke (4950m)


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Redescente vers Sumda Chenmo


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Autour du Col de Dundunchen (4620m)


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Redescente du col en direction de Chilling

 

Le trek Lamayuru-Chilling en quelques chiffres :

-          Départ : Lamayuru (3440m) – Arrivée : Chilling (3250m)

-          Durée : 3 jours

-          Distance : Environ 60 km

-          Dénivelé cumulé : Environ 3100 m

-          Cols : Prikit La (3750m), Konzke La (4950m), Dundunchen La (4620m)

 

Les HomeStay (hébergement chez l’habitant) sont des maisons avec une ou plusieurs pièces disponibles pour accueillir les voyageurs de passage. Ce sont normalement des villageois ayant comme activité principale les travaux agricoles leur permettant d’être autosuffisant en nourriture pour leurs bêtes pendant l’hiver. Ce principe était jusqu’à très récemment spontané et volontaire de la part des familles. Les voyageurs demandent s’il est possible de passer la nuit et  les repas sont souvent partagés dans la cuisine familiale. Les repas sont typiquement Ladakhi : Riz avec ou sans légumes (carottes, choux, pomme de terre…) et avec ou sans Dhal (soupe de lentilles plus ou moins relevée). Nous avons aussi eu la chance de gouter leur thé qui est mélangé avec du beurre et du sel. Ça fait un peu peur pour la digestion mais c’est passé. Ceci est un service que nous payons à un prix allant de normal à excessif selon la situation géographique de la maison. Je m’explique : dans la région de Leh, et plus précisément dans les vallées où les trekkeurs passent en période estivale, une loi a été instaurée pour homogénéiser les revenus du tourisme à l’ensemble des habitants. Il est obligatoire que chaque famille accueille à tour de rôle les gens de passage pour un prix et des prestations fixes que l’on ne connait qu’au bout de quelques jours. Cette loi, sans rentrer dans les détails du débat, casse la spontanéité et  permet à certains de tomber dans les travers du système (minimum de service, repas bâclé, nourriture du fond des placards pour les « pack lunch » que l’on est obligé de jeter, inflexibilité « à la mange ta glace »…). En bref, nous avons plusieurs fois eu l’impression d’être pris au piège d’un système inflexible qui enlève tout le charme qui existait dans les relations entre touristes et locaux que nous avons d’ailleurs connus là où la loi n’était pas instaurée (photos ci-dessous).

 

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Nuit en Homestay

 

De retour à Lamayaru, nous sommes obligés de modifier nos plans. Jusqu’ici, nous nous dirigions vers Srinagar, porte de sortie de notre itinéraire au Ladakh. Mais les nouvelles de Srinagar sont mauvaises : suites à de fortes pluies, la ville est totalement inondée. Des habitants qui fuient la ville et passent la nuit dans notre guest house nous en apprennent un peu plus. Ils nous parlent de l’équivalent d’un étage d’eau dans la ville et l’eau ne descend que très lentement. Aucun moyen n’est mis en œuvre pour évacuer l’eau. Lorsque nous leur demandons qu’est ce qu’ils comptent faire, ils nous répondent qu’ils vont vers New Delhi et pensent s’installer sous tente…. Malgré les événements, ils semblent plutôt détendus. Du fait de ces inondations, toutes les connexions Internet de la région, qui dépendent de Srinagar, sont coupées. Impossible donc de savoir l’évolution de la situation dans les jours suivants et nous nous en tenons aux avis des personnes que nous rencontrons, certaines venant de Srinagar. Tous nous disent de faire demi-tour : la seule route reliant Srinagar au reste de l’Inde autre que celle dont nous venons est bloquée (ponts détruits et glissements de terrain), on nous parle également de pénurie de nourriture dans la ville où les prix flambent et de comportements dangereux des habitants qui volent, ayant tout perdu dans l’inondation. Bref, dur de savoir dans toutes ces informations lesquelles sont réalistes et lesquelles ont été amplifiées. Une chose est sure, la situation ne semble pas idéale et nous risquons fortement de rester bloquer vers Srinagar si nous continuons notre route.

 

Pour résumé la situation, cet événement nous place dans un cul de sac de 900km de long !! Hors de question pour nous de faire demi-tour, même en bus, cela prendrait plusieurs jours. Seule solution : emprunter une route, puis une piste en direction de Padum. De là, rejoindre Darsha en trek, ville que nous avions traversé au début de notre itinéraire au Ladakh, afin de « boucler la boucle ». Pour le vélo, la seule solution est de louer des ânes et un « horse man » à Padum et de charger le tandem et les bagages sur les mules. Sur le papier, ça marche, on espère que ça marchera aussi dans la réalité.

Après notre trek, nous passons une agréable journée ensoleillée avec Leila et Sébastien dans la guest house. C’est grâce à eux que vous avez obtenu quelques nouvelles indiennes durant notre silence radio.

 

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De Lamayuru, nous repartons donc pour atteindre Kargil en 2 jours. Nous découvrons après notre première nuit que les mosquées et le voile sont de retour parmi nous. Et devinez qui nous retrouvons sur les panneaux ? Les 2 mêmes têtes qu’en Iran : l’imam Khomani et son acolyte actuellement au pouvoir. Nous sommes surpris de les voir de partout. Selon les dire des locaux, ce sont des modèles ou guides religieux. Les drapeaux bouddhistes disparaissent mais reviendront plus tard sur la route.

 

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Avant Kargil

 

L’architecture évolue aussi. Depuis Kargil, nous empruntons la route du Zanskar, en direction de Padum, où les paysages sont impressionnants. Les bords de routes sont plus peuplés que les derniers jours sur le début. Ça construit, reconstruit, fabrique des briques, tape le blé, lave du linge, les enfants courent après le vélo…C’est vivant mais les pauses dans les villages ne sont pas vraiment calmes et reposantes du fait des attroupements.

Nous nous enfonçons petit à petit dans cette magnifique vallée, où bien entendu les check point n’ont pas disparu. On passe à coté de langues glacières, de superbes lacs, de beaux villages et de hauts pics enneigés.

 

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Pistes en direction de Padum


DSC01412.JPGCol de Pentse (4400m)


DSC01461.JPGLang tso et Ta tso


DSC01481.JPGLangue glaciaire


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Village Ladakhi typique


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Pièce de vie typique d'une maison au Ladakh

 

Nous sommes ravis de faire cette route à vélo mais les choses se corsent plus on avance dans cette voie sans issue. Le goudron se transforme en « gravle » road ou plus exactement en mauvaise piste qui nous secoue et abime pas mal de matériel. Les sacoches ne supportent pas très bien ces km difficiles. Heureusement les pentes sont globalement douces et nous ne poussons que très peu dans les parties sablonneuses. Nous avançons toujours dans l’espoir de trouver un monsieur avec 3 ou 4 chevaux disponibles pour quelques jours de treks dans le haut Zanskar. Nous testons à Padum, puis à chaque village que l’on traverse. Les chances s’amenuisent avec les km mais nous ne perdons pas espoir, nous voulons finir le Ladakh en beauté. Nous trouvons enfin, après une journée et demi d’attente, un paysan qui se propose avec ses 3 chevaux pour passer le col de Shingo avec nous. De Itcha à Anmou, nous terminons en vélo et nous ne chargerons le vélo que le lendemain matin pour commencer cette marche tant attendue. Le début est très positif : 7 mois de voyage, 1 superbe mois au Ladakh, 1 horse man et du beau temps. Malheureusement, nous sommes toujours un peu naïfs et nous faisons confiance à cet homme à qui on a donné mille recommandations pour le vélo car nous faisons un petit aller retour à un monastère sans lui.

 

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Monastère de Phuktal


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La consigne est de se retrouver le soir au terrain de « camping » où nous déchargerons ensemble le vélo. On nous raconte énormément de « bobards » depuis des semaines sur la météo, les temps de marche, le nombre de km, le relief, …. J’en passe et des meilleurs. Ce qu’on a du mal à accepter malgré le temps c’est lorsque l’on nous répond « yes, yes » quand en fait c’est NON.

 

Enfin bref, on arrive au camping, tout est déchargé et le vélo bien amoché. On regarde les horreurs qu’il nous a faites sur le cadre et compagnies, il s’esclaffe avec ses potes car pour lui ce n’est vraiment rien de grave. On en profite pour adresser un très grand merci à Richard, des Etats Unis qui nous a généreusement donné plusieurs de ses vêtements pour protéger le tandem au moment du chargement, on n’ose même pas imaginer à quel point les dégâts auraient été pires sans ces protections (soit dit en passant, le tee shirt semble tip top, et devrait élargir l’immense collection de Laurent, rien ne se perd !). Après cet épisode houleux, le horseman décide de nous laisser tomber et de rentrer chez lui sous des prétextes que l’on trouve un peu « ledge », nous laissant au milieu de nulle part avec nos 80kg de chargement. D’un point de vue extérieur, il est dur de se rendre compte, mais il serait impossible pour nous de nous sortir seul de se bourbier.  On prend donc sur nous pour négocier la suite de sa mission pour qu’il termine la rando. Le manque de conscience professionnelle de cet homme nous laisse perplexe tant il accumule les erreurs. Bref, c’est reparti. Nous ne quittons plus d’une semelle les chevaux que nous guidons nous même de sorte à nous assurer qu’ils ne touchent pas le moindre rocher, et bizarrement, avec un peu d’attention, le vélo ne subira pas le moindre dommage pendant les 3 jours de marche suivants alors qu’il a bien ramassé pendant les 3 seuls heures où nous l’avons laissé seul avec le horseman. Afin d’en rajouter encore une couche, il nous annonce le lendemain au réveil que les chevaux sont repartis à son village et qu’il doit faire demi-tour, là encore nous croyons rêver. Il les retrouve finalement 10 minutes plus tard. Les trois jours suivants se passeront plutôt bien. Malgré l’hiver qui approche, nous avons un temps magnifique jusqu’à la veille du passage du col où la neige et le froid font leur apparition dans la journée. Au lendemain de notre bivouac, il fait -9°C à 7h du matin, l’eau a gelé dans les bouteilles y compris dans la « chambre ». C’est la première fois depuis le début du voyage que la température descend autant. Nos duvets sont tout de même limite pour de telles températures. Autant vous dire que notre horseman avec sa bâche tendue en guise de tente et sa couverture a passé une mauvaise nuit !

 

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Neige avant d'arriver au col


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Quand on vous dit qu'il ne faisait pas chaud ....

 

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Col de Shingo (5090m)


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Lac au col

 

Notre randonnée continue sur des sentiers, débouche sur une très mauvaise piste qui devient meilleure ; c’est là que nous déchargeons les chevaux, assemblons le tandem, remontons tous les bouts (pédales, cintres, ….) et que nous descendons direction Darcha en tandem. On tombe enfin sur du goudron et une belle vallée verte en cours de récolte de pomme de terre.  Et là « ukakakuk », on a bouclé la boucle. On décide de s’arrêter à Darcha pour la nuit dans un dhaba pour la dernière nuit sans douche. Nous attendons le lendemain pour demander l’autorisation aux militaires de prendre un camion pour rejoindre le col du Rothang. Le plus lent des camions, nous transporte en 6h30 pour seulement 135km (ça donne une idée de l’état de la route) mais nous sommes ravis de découvrir cette route tranquillement dans l’autre sens. Arrivés en haut du col, nous revoyons ces centaines d’indiens en combinaisons de ski qui font du cheval en plein vent à la queue leu leu. De là, nous reprenons le tandem pour réaliser les 52km de descente ininterrompue pour rejoindre Manali dans un paysage cette fois automnale. Les arbres ont changé de couleurs et perdu une partie de leurs feuilles depuis notre dernier passage, il y a plus d’un mois désormais. On voit que c’est la fin de la saison, les « tea stal », tentes faites de bâches sur le bord de la route qui vendent biscuits, thé et nouilles chinoises déshydratées (noodles de marque MAGGI) plient et rentrent à la maison pour l’hiver.

 

A Manali, on lave, on fait sécher, on fait la maintenance du tandem, on se repose et on fait un petit tour au Hampi devi temple au milieu de la forêt. A l’entrée du temple, des pèse personne, la belle aubaine. On se pèse et nous découvrons que nous sommes à -12kg chacun par rapport au départ. Le Ladakh a fait son petit effet. Laurent dit qu’il s’agissait de kg superflus (ou facultatifs pour être précis).

 

Malgré quelques petites mésaventures, le Ladakh a été pour nous un véritable coup de cœur, il cumule à nos yeux de très nombreux avantages :

-          La beauté et la diversité des paysages (lacs, glaciers, vallées, sommets enneigés, canyons, paysages lunaires, rivières, multiples couleurs)

-          Les  grands espaces et le calme (peu de monde, à la différence de tout le reste de l’Inde)

-          Un mixte de route en asphalte, de piste en tous genre et de sentiers, rendant le Ladakh idéal pour un parcours mixte vélo/randonnée

-          La satisfaction  de gravir des cols à plus de 5000m à la force de ses mollets

-          Le plaisir de pouvoir être en tee-shirt à de telles altitudes (on peut aussi se peler, on vous rassure)

-          Le temps, globalement très bon

-          Le peu de touristes en Septembre

-          Des routes et des pistes avec des pentes toujours correctes, idéale en tandem

-          Les superbes bivouacs, au milieu des yacks et des marmottes

-          Les arrivées aux cols au milieu des drapeaux bouddhistes multicolores

-          Les charmants  villages Ladakhi incrustés dans les montagnes et dont beaucoup ne sont accessibles que par sentier, le travail rural à « l’ancienne », le sourire des habitants

-          Les monastères et les stupas bouddhistes

-          Le plaisir d’être confronté au mal des montagnes, euh non, je rigole….. ça c’est la contrepartie

 

Quelques infos en vrac :

-          La disparition des grands treks : Si vous voulez réaliser l’un des deux treks les plus réputés du Ladakh que sont la vallée de la Marka et la grande traversée du Zanskar, mieux vaut ne pas trop attendre. En effet, sur certaines portions de ces treks, on trouve des petits villages qui sont donc accessibles uniquement par sentiers. Pour faciliter la vie de ces villages, des pistes (voire parfois des routes) sont construites et remplacent peu à peu chaque année des anciens sentiers. Etant donné qu’au Ladakh, les moyens techniques sont modestes (la quantité de main d’œuvre est là mais pas les machines), on peut espérer encore quelques années de répit, mais ces treks finiront par disparaitre. Nous concernant, nous avons réalisé la moitié de la grande traversée du Zanskar mais l’avancement des pistes est tel que nous avons en fait réalisé la moitié de la randonnée en tandem, sur piste.



07/10/2014
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